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ALERTE: Appel à un conflit ethnique fratricide contre le pouvoir central

Traduction :
Allons déclencher une guerre ethnique ! Ces dirigeants à Antananarivo se croient trop au-dessus de tout, alors qu’ils ne sont même pas autonomes et dépendent exclusivement des côtes pour survivre.

Type de discours : Discours appelant à la violence interethnique, instrumentalisant un ressentiment régional pour attiser la haine identitaire, dans un contexte de tensions politiques liées à la levée de suspension du projet Base Toliara.

Contexte : Commentaire recensé le 6 avril 2025, sous une publication relayant les manifestations dans les quartiers de la ville de Toliara, , où des habitants ont bloqué la route pour exprimer leur opposition au projet Base Toliara. Ce mouvement fait suite à un appel lancé par le député Siteny Randrianasoloniaiko à destination des populations locales, ayant conduit à une confrontation avec les forces de l’ordre.
Ce commentaire intervient dans un climat social tendu, marqué par la relance du projet minier Base Toliara, longtemps suspendu en raison d’une forte mobilisation communautaire. Les habitants dénoncent des risques environnementaux et sanitaires majeurs, des expropriations jugées injustes, ainsi qu’une absence de consultation transparente.
L’auteur du commentaire exprime sa colère envers les autorités basées à Antananarivo et appelle à la violence entre communautés des côtes et des Hautes Terres, en alimentant un discours identitaire clivant et potentiellement dangereux pour la cohésion nationale.

Impacts et dangers potentiels :

  • Risque de banalisation et de légitimation des discours haineux : en appelant à une confrontation ethnique, ce type de message contribue à ancrer dans l’opinion l’idée que l’ennemi est l’« autre », menaçant ainsi la cohésion nationale et justifiant, aux yeux de certains, des violences ciblées.
  • Risque de radicalisation et d’escalade de la violence : en normalisant l’hostilité entre communautés, ces propos favorisent un climat de peur et de vengeance, propice à la commission d’actes violents perçus comme légitimes ou nécessaires. Cela affaiblit les garde-fous sociaux et moraux.
  • Risque d’amplification des tensions politiques : en alimentant la haine envers les autorités en place, le discours polarise les positions, alimente le rejet de toute forme de médiation, et bloque les possibilités de dialogue ou de résolution pacifique des différends.
  • Risque de propagation virale sur les réseaux sociaux : relayé dans des groupes publics à forte audience, ce type de message accentue les divisions existantes, exacerbe les tensions intercommunautaires et installe un climat conflictuel, délétère pour la paix sociale.

Recommandations :

• L’incitation à la haine ethnique ou raciale constitue une infraction punie par le droit malgache, notamment en vertu de l’article 26 du Code de la Communication médiatisée. Ce type de discours peut entraîner de lourdes sanctions pénales à l’encontre de son auteur. Il est donc essentiel que les internautes s’abstiennent de relayer, d’encourager ou de banaliser de tels propos.

• Les autorités, les leaders communautaires, les intellectuels et les médias doivent adopter une position claire et ferme : dénoncer publiquement tout discours incitant à la haine, et rappeler les valeurs d’unité, de paix et de respect mutuel. La violence interethnique commence dans les mots, mais elle peut être arrêtée par des mots plus puissants, des actes responsables, et une mobilisation collective.

• Il est impératif que les citoyens adoptent un comportement responsable sur les réseaux sociaux, dans le but de préserver le calme et la cohésion sociale. Ils sont vivement encouragés à signaler tout contenu incitant à la haine ou à la violence. Réagir rapidement en alertant les administrateurs de pages ou de groupes permet de freiner efficacement la diffusion de ces messages dangereux.

• Promouvoir l’écoute et l’échange : pour désamorcer les tensions liées à ce projet, il est essentiel de privilégier une approche fondée sur le dialogue et la concertation, afin de prévenir toute dérive violente et de préserver l’unité sociale.

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