Traduction : « Les habitants d’Anatihazo Isotry et de Tanjombato font la grève. Ce que je ne comprends pas, c’est que si vous faites la grève de cette façon, en quoi cela va-t-il inquiéter Rajoelina et Ntsay Christian ? Ce sont juste des actions en vain, et au final, vous serez épuisés n’ayant pas pu dormir, alors qu’il faudra quand même se lever tôt demain matin pour aller travailler. Si on parle de faire la grève, il faut passer à de vraies actions ! Par exemple, il faudrait incendier des endroits comme VIVA et Injet, ou encore les maisons des ministres et des dirigeants. Mais ce n’est pas en brûlant des pneus la nuit que ça changera quelque chose. Il ne s’agit pas de faire un feu de camp quand même ? Ou êtes-vous encore ces étudiants d’Ankatso et de Vontovorona ? A l’époque, le mouvement “Hetsika Fotsy” vous a invité à les rejoindre pour détroner les “foza” du pouvoir car ils sont incompétents, vous avez refusé et préféré vous moquez d’eux, les “chou fleurs”. Maintenant Rajoelina et revenu au pouvoir, c’est la merde pour tout le monde. Si vous voulez que cette grève ait un réel impact, incendiez VIVA et Injet, et traquez ces ministres jusqu’à leurs maisons.»
Type de discours : Apologie de la violence à l’égard de personnalités politiques et d’établissements privés.
Cette publication fait suite aux manifestations des habitants des quartiers d’Anatihazo Isotry et de Tanjombato face aux problèmes persistants d’approvisionnement en eau et en électricité.
Impacts et dangers potentiels :
- Risque de manifestation d’actes de violences réels à l’égard des ministres et autres personnalités politiques affiliées au pouvoir en place
- Risque de mise en péril de la sureté d’autrui face aux dangers de la propagation des feux en cas d’incendie avérée
- Menace pour l’ordre public et la sécurité publique
Recommandations :
- Chaque citoyen a le droit d’exprimer ses opinions. Cependant, l’utilisation des moyens de communication médiatisée pour inciter à la violence et à l’atteinte à l’intégrité corporelle de l’homme est sanctionnée par la loi. (code de la communication art.26).
- Les manœuvres et actes susceptibles de compromettre la sécurité publique ou d’occasionner des troubles politiques graves sont passibles d’un an à cinq ans d’emprisonnement selon le code pénal. Il est donc important de ne pas réagir de manière irréfléchie aux messages d’incitation à la violence.
- Au lieu de viser des actions violentes, proposer d’organiser des actions pacifiques visibles telles que des manifestations de masse pacifiques ou des rassemblements silencieux afin d’exprimer les revendications des citoyens. Ces messages peuvent être amplifiés en faisant appel aux médias et aux réseaux sociaux.